La Maison sport santé s’engage pour la santé mentale

La Maison sport santé de Strasbourg a organisé une journée dédiée à cette grande cause nationale 2025. Elle a présenté les actions menées afin de lutter contre les maladies psychiques.

 
“Depuis deux ans, la santé mentale est le top 1 des pathologies”, dévoile Matthieu Jung, responsable du pôle accompagnement de la Maison sport santé de Strasbourg. Elevée au rang de grande cause nationale pour 2025, la thématique a fait l’objet d’une journée dédiée au sein de l’établissement du boulevard de la Victoire. Des associations, parmi lesquelles Maman blues qui soutient les mères rencontrant des difficultés autour de la maternité, étaient présentes sur place pour présenter leurs actions dans ce domaine. Autre exemple, l’association TCAkéso qui vient en aide aux personnes souffrant de troubles alimentaires. “TCA, c’est pour troubles du comportement alimentaire et Akéso, c’est pour la déesse grecque de la guérison”, explique Jade, une bénévole. L’association constituée, comme Maman blues, de pair-aidants (des personnes ayant elles-mêmes été confrontées aux difficultés dont elles parlent) propose des ateliers à la Maison sport santé comme la boxe sans impact.

Dans la peau d’un patient

Des fiches témoins mettant en scène des patients fictifs sont mises à la disposition des visiteurs. Elles proposent de se glisser dans la peau de Mehdi, souffrant de schizophrénie, ou de Camille, en burn-out, et de suivre leur parcours dans la Maison. Le docteur Alexandre Feltz, adjoint au maire en charge de la santé publique, rappelle que ces patients ne sont pas des cas isolés : “20 à 25 % de la population est atteinte de troubles de santé mentale.” Les patients sont dirigés vers la Maison sport santé par un médecin dans le cadre du dispositif sport-santé sur ordonnance. Un bilan personnel est réalisé afin de définir leurs besoins et de choisir l’activité physique la plus adaptée. Les groupes d’activité sportive créés par la suite sont mixtes : certains patients souffrent de troubles mentaux, d’autres d’affections physiques. Jean-Marie Danion, psychiatre, insiste : “Le sport est bénéfique sur les troubles mentaux légers comme graves. Il permet de gagner en autonomie, en indépendance et d’améliorer la santé physique”. Ce professeur émérite de psychiatrie à l’Université de Strasbourg sera président d’honneur de la maison de la santé mentale qui ouvrira ses portes en juillet rue des Bonnes-Gens.
Jeanne-Esther Eichenlaub
Photos Jérôme Dorkel